Émission spéciale thème Halloween
ALBINONI Adagio
GOBLIN L’alba dei morti viventi
L7 Monster
KATE BUSH Under ice
THOM YORKE Open again
NINE INCH NAILS Dead souls
THE SPECIALS Ghost town
FRANÇOIS DE ROUBAIX Les lèvres rouges
OZZY OSBOURNE Bark at the moon
SIOUXIE AND THE BANSHEES Spellbound
PHILIPPE SARDE Cour d’immeuble
JOHN CARPENTER Halloween
DAVID BOWIE Ashes to ashes
POPOL VUH Brüder des schattens
IRON MAIDEN The number of the beast
THE KINKS Dead end street
MAGNET Willow’s song
TYPE O NEGATIVE Black n° 1
TV PRIEST Saintless
GARY NUMAN Down in the park
EMISSION DU 27/10/2021 SPÉCIALE HALLOWEEN
Rédactionnel par Bruno
DAVID BOWIE: Ashes to ashes
David Robert JONES est né le 8 janvier 1947 à Londres (Brixton/Stockwell). Il est décédé le 10 janvier 2016 à New-York à 69 ans. A partir de l’âge de 15 ans, il joue dans plusieurs groupes mais sans rencontrer de succès commercial. Même avec les trois premiers singles publiés sous son nom définitif en 1966 et suivis du premier LP éponyme en 1967, il faut attendre le single « Space oddity » en 1969, quelques jours avant le lancement de la mission Apollo 11, pour qu’il sorte de son anonymat pop habituel. Effectivement ! ça fait un bon budget com pour une chanson qui parle de l’espace ! Apollo 11… Ici, dois-je rappeler que le lancer de disque est une discipline olympique ? Candidat légitime au podium, David BOWIE a sorti 26 albums entre 1967 et 2016 et joué dans une vingtaine de films.
Aujourd’hui, dans le cadre de la spéciale Halloween de NO BRAIN NO HEADACHE, nous allons écouter un extrait de Scary Monsters, sorti en 1980. Quatorzième LP et premier après la trilogie berlinoise (Low, Heroes et Lodger de 1977 à 1979), dernier album avec cette section rythmique, notamment avec le guitariste Carlos ALOMAR (avec qui il jouait depuis 1976 et Station To Station). Je ne sais pas combien de fois j’ai fait tourner ce 45 tours à l’époque.
KATE BUSH: Under ice
Nous allons pénétrer dans l’univers et écouter la voix d’une très grande dame de la pop anglaise. La dame en question a eu 63 ans en 2021. Je sais, ce n’est pas poli de donner l’âge des dames mais c’est sur Wikipédia, un début de pardon en quelque sorte. Nous allons écouter un extrait de Hounds of Love, son cinquième album, sorti en 1985 et réédité cette année en vinyle. Pour les fétichistes du support, mais intéressés par l’environnement, c’est fait à partir de disques recyclés et tiré à 1500 exemplaires. Chaque disque a une couleur unique. « Under ice » nous plonge dans une ambiance onirique aux dérives cauchemardesques. Mais c’est beau quand même.
SIOUXIE AND THE BANSHEES: Spellbound
Les guitaristes apprécieront, ou pas, le jeu de guitare « dissono-arpègiant » de John MCGEOCH (ex-MAGAZINE). Johnny MARR, guitariste des SMITHS, a déclaré : « It’s brillant !». John FRUSCIANTE, de RED HOT CHILI PEPPERS, cite John MCGEOCH comme une inspiration majeure.
Ainsi, on pourrait croire qu’ils s’appellent tous John dans cette histoire. Ça serait sans compter la taulière, Siouxie SIOUX, et son fidèle écuyer, et bassiste, Steven SEVERIN. SIOUXIE AND THE BANSHEES ont sorti 11 albums studio de 1976 à 1996 avec la participation notable de Robert SMITH entre 1982 et 1984. « Spellbound » est extrait de leur 4ème LP, Juju, sorti en 1981, avant l’arrivée de Robert SMITH donc. Et c’est bien quand même.
THE KINKS: Dead end streets
Ces londoniens, dont le line up associe une quinzaine de musiciens en 32 ans et 24 albums, sont l’un des groupes majeurs de la « British Invasion » aux Etats-Unis. N’hésitant pas à mélanger le rhythm and blues, le music-hall, la folk ou la country, ils obtiennent un premier succès en 1964 avec le single « You really got me ». Comment dire…, heu… ça pose pas un groupe, ça ? Les frères DAVIES, Ray (chant, guitare et claviers) et Dave (guitare et chant) sortent en 1966 le titre que nous allons écouter. Il nous décrit la misère des habitants d’une petite rue délabrée, sans perspectives d’avenir. Un thème fréquent dans les chansons écrites par Ray DAVIES. Le clip a été tourné à Kentish Town près de Camden, dans une ruelle du XVIIIème siècle, tout à fait typique avec ses maisons en brique et ses petites fenêtres à carreaux. On imagine facilement l’odeur de terre et d’humidité qui devait régner dans ces modestes foyers au XVIIIème. On imagine tout aussi facilement qu’aujourd’hui, ces petites maisons doivent coûter une petite fortune avec leurs petites fenêtres trop mignonnes.
THE SPECIALS: Ghost town
Le prochain groupe est originaire de la riante cité de Coventry, dans le centre de l’Angleterre. Cité que je vous invite à visiter si vous avez des doutes, si vous hésitez, sur les effets définitifs des bombardements, en l’occurrence l’opération Mondscheinsonate, et son empreinte dans l’urbanisme local des 30 glorieuses. Notez que je vous fais grâce des données météorologiques moyennes. Le groupe est organisé autour du claviériste Jerry DAMMERS, le meneur, et par ailleurs créateur du label 2 Tone ; et de Terry HALL, le chanteur principal on va dire. Car le line up a pas mal bougé depuis 1977 et 7 autres musiciens ont participé à ce projet. Notamment Neville STAPLE (chant, percussions) et Lynval GOLDING (chant, guitare rythmique) avec lesquels Terry HALL a créé FUN BOY THREE pendant la période 1981-1983. Groupe qui ne m’a pas laissé de souvenir particulier.
A contrario, et très spécialement, je vous invite à écouter l’album que Terry HALL a sorti en 2003 avec MUSHTAQ (et la participation de Damon ALBARN de BLUR). The Hour Of Two Lights, aux influences orientales et qui sur moi produit un effet saisissant, comme le souffle subtile et l’appel susurré d’un passé lointain et inconnu. Une impression charnelle de déjà vécu. Des odeurs d’épices dans le vent du désert au couchant. L’eau du thé qui popote gentiment. Une envie subite de faire la danse du ventre. Ça m’fait penser, y faut que je suggère à l’oasis d’à côté d’interdire aux éléphants de chier dans l’eau. Ils ont beau être végétaliens, c’est pas super agréable.
Après ce brutal retour au réel, il est temps de vous signaler que la version 2021 de THE SPECIALS (Terry HALL, Lynval GOLDING et Horace PANTER, alias Sir Horace GENTLEMAN, le bassiste) vient de sortir un album de reprises : Protest Songs 1924 – 2012, à dominante folk.
TV PRIEST: Saintless
Qu’on se le dise ! TV PRIEST sera en tournée en France le mois prochain ! Enfin, quand je dis « tournée », c’est 4 dates du 17 au 20 novembre 2021 à Lille, Le Havre, Paris et Nantes. Comme aurait pu dire ma grand-mère : « Cey pas biem prey tout ça ! » Alors, pour les weekenders limousins qui ne regardent pas trop à la dépense, ou qui sont prêts à faire des sacrifices, TV PRIEST jouent le vendredi 19 novembre au Pitchfork Music Festival à Paris, et le lendemain samedi 20 novembre à Nantes au Stereolux.
On avait passé « Press gang » il y a quelques semaines, extrait de leur premier album Uppers, sorti cette année chez Sub Pop. On récidive avec un autre titre des londoniens, « Saintless » et ses guitares à la Bowie période Carlos ALOMAR mais en plus punk.
no brain no headache