© Laurent Lagarde

Émission du 03 Novembre

 

Mission Of Burma: Academy Fight Song
Terry Hall and Mushtaq: Stand Together
The Datsuns: Motherfucker From Hell
The Orchids: Apologies
Johnny Mafia: I’m Sentimental
Pixies: U-Mass
Mutterlein: The Descent
Teenage Wrist: Kibo
Mark Lanagan : Hit The City
John Frusciante: Sleep
Phoxdaw: Teething

EMISSION DU 03/11/2021

Rédactionnel par Bruno

 

JOHNNY MAFIA « I’m sentimental »

Nous allons explorer maintenant une facette très intéressante de l’humanité : le sentiment. Ou les sentiments, à travers le prisme d’un groupe de garage rock, dorénavant mature, résidant en province, à 1 heure de Paris seulement, en l’occurrence à Sens dans le département de l’Yonne. La Préfecture de l’Yonne n’est rien d’autre qu’est Auxerre, agglomération de 68 000 habitants répondant au doux gentilé d’Icaunais. Je suis tenté de dire : « Dorénavant, il connaît les icaunais ». Autant que leur fameux club de football : l’Association de la Jeunesse (AJA). Guy ROUX si tu nous écoutes, tu as gagné une bouteille d’eau. Tu connais la procédure : nbnh.fr. JOHNNY MAFIA a sorti son troisième LP, Sentimental, cette année chez Howlin Banana, album plus pop que les précédents, à la WEEZER mais avec des guitares nirvanesques.

 

PHOXJAW « Teething »

Quatuor bristolien amené par Danny GARLAND (chant, basse) et les frères GALLOP (guitare et batterie). Ils sont programmés au Two Thousand Trees Festival en juillet 2022, festival qui affiche en passant IDLES, JIMMY EAT WORLD ou encore THE GET UP KIDS. Pour l’anecdote socioculturelle, ça se passera à Cheltenham, la ville natale de Jaz Coleman (chanteur de Killling Joke). Voilà, je viens de terminer ma prestation de guide touristique et culturel. On va donc vous passez un autre extrait de leur unique album à ce jour, Royal Swan (2020, Hassle Records).

 

TEENAGE WRIST « Kibo »

Ils sont de Los Angeles et pour qualifier leur musique, il faut souligner l’évolution entre le premier album Chrome Neon Jesus (2018, Epitaph) et le sophomore Earth Is a Black Hole, sorti cette année (Epitaph aussi). Cela est dû aux départs d’un guitariste et surtout du chanteur bassiste (Kamtin MOHAGER) qui a rejoint son groupe principal (THE CHAIN GANG OF 1974 – variété pop).

Les guitares de Earth Is a Black Hole sonnent parfois TOM PETTY AND THE HEARTBREAKERS (« Learning to fly », etc.) avec une production genre « grosse américaine bien joufflue » en référence aux voitures américaines des années 50 et au style « Highway Music » ou rock FM qui se dégage de l’album. II y a toujours au moins une bonne idée par morceau, ce qui n’est pas si fréquent. Mais cette bonne idée est presque toujours abimée par un arrangement ou une mélodie un poil ringard ou trop sucré. Enfin, je me demande si Marshall GALLAGHER (ancien SWING HERO), guitariste et nouveau chanteur, n’a pas un léger cheveu sur la langue. Je laisserai les curieux juger par eux-mêmes et nous faire part de leur avis sur nbnh.fr.

Ainsi, je préfère Chrome Neon Jesus, à la fois plus shoegaze et plus grunge. A l’époque, Benjamin BERTON de sunburnsout.com qualifiait le groupe de « MY BLOODY NIRVANA » et je trouve que ça résume bien la sensation générale qui se dégage de cet album.

Pour finir et compléter votre culture sur TEENAGE WRIST, ils existent depuis 2014 et ont joué à Reading en 2018. « Kibo » est extrait du premier album, morceau hyper à la RIDE et à la mélancolie « gainsbourienne ».

 

TERRY HALL AND MUSHTAQ « Stand together »

La semaine dernière on vous a passé THE SPECIALS et mentionné l’album que Terry HALL, un des chanteurs, a sorti en 2003 avec MUSHTAQ, MC et chanteur de FUN-DA-MENTAL, groupe electro hip-hop britannique « orientalisant » des années 90. Avec la participation (créative et d’interprétation) de Damon ALBARN (BLUR), sur le label de ce dernier, Honest Jon’s. The Hour Of Two Lights. C’est le nom de l’album qui crédite 20 musicien-nes – chanteur-ses pour nous servir un équivalent ska à la sauce pakistanaise.

Il émane du titre que nous allons écouter, une sensualité lascive, comme sortie d’une brume enveloppante, qui ne sent pas les épices, comme je l’avais cru dans un premier temps, mais plutôt le souffre, une dramaturgie mystérieuse, une entrée archéologique au royaume des morts, à l’ancienne ; avec la torche, le poney et tout le barda.

no brain no headache