Émission du 1er décembre
ROLLINS BAND Shame
BLANKETMAN Beach body
EKULU Proven wrong
FAILURE Submarines
PETE YORN Can’t stop you
POP 1280 Non complient
DREAM UNENDING Adorned in lies
UNDER 45 I am me
TAD Grease box
TINDERSTICKS Another night in
LEA PORCELAIN Ohio
EMISSION DU 01/12/2021
Rédactionnel par Bruno
BLANKETMAN « Beach body »
Ce quintet de Manchester navigue depuis 2017 dans des courants indie rock, post punk et noisy pop.
Le nom signifie littéralement « L’homme-couverture ». Il fait référence à la « Blanket Protest », un
mouvement de prisonniers nord-irlandais qui refusaient de porter un uniforme et portaient des
couvertures à la place. Parce que ça restait l’Irlande. Et on supporte bien sa petite couverture par les
frimas du moment. En dépit des contingences météorologiques, et pour ne pas trop s’éloigner d’une
thématique « plage » émergente, bien qu’impertinente, depuis quelques émissions, nous allons
écouter « Beach body » porté par une bonne ligne de basse et des chants « public bar compatibles ».
Il est extrait de leur 1er EP 7 titres National Trust (PIAS ; 2021) produit par Luke SMITH (FOALS,
DEPECHE MODE, …). C’est pas mal pour un 1 er EP.
PETE YORN « Can’t stop you »
Originaire du New Jersey. A déménagé à Los Angeles. Un des apôtres de la pop mainstream
américaine bien léchée. A tel point, qu’il a sorti plusieurs albums chez Columbia. 9 LP depuis de 2001,
dont le dernier, Pete Yorn Sings the Classics, sorti cette année chez Shelly Music. Je ne l’ai pas
écouté. Je recommande particulièrement les deux premiers albums, Music For the Morning After
(2001) et Day I Forgot (2003). Musicalement, je les trouvent plus créatifs que Break Up (2009, ATCO),
l’album enregistré avec Scarlett JOHANSON au chant. Je ne suis pas fan de sa voix country. Et en
plus, elle est moche 😉
Nous allons écouter un extrait de Caretakers (2019, Shelly Music). « Can’t stop you » mid tempo porté
par la basse, au refrain aérien, dans une ambiance de décapotable, au bord de l’Océan Pacifique, au
soleil couchant, à siroter un mojito, les pieds sur la glacière. Ou bien un feu qui crépite dans la
cheminée d’un chalet de montagne avec la neige qui tombe et recouvre tout d’un voile ouaté dans
lequel on rêve de se rouler mais on reste au chaud quand même. On verra ça demain.
UNDER 45 « I am me »
Trio lyonnais composé de deux français et d’un anglais à en juger par son accent cockney, musiciens
qui jouent également dans BLEAKNESS et FAUX DÉPART. Le nom vient d’une statistique
britannique selon laquelle, en-dessous de 45 ans, la première cause de mortalité chez les hommes
est le suicide. UNDER 45 font du post punk et peuvent être rapprochés, selon les références de
chacun, à SLEAFORD MODS, IDLES, THE FALL ou encore GANG OF FOUR. Pour ma part, j’aime
bien l’accent et les intonations à la Fabrice GILBERT (FRUSTRATION). Musicalement, c’est simple et
efficace avec un son de guitare claire et un jeu dépouillé. Pourrions-nous évoquer la possibilité d’un
SLEA-FRUSTRA-MODS ? Je vous propose d’en juger par vous-même en écoutant « I am me »
extrait de leur 1 er LP sorti cette année, Cancelled (2021, Destructure).
LEA PORCELAIN « Ohio »
Duo électro, post punk, indie rock, folk, etc. basé à Berlin, LEA PORCELAIN a sorti son album
sophomore cette année sur son propre label (Lea Porcelain Recordings). Choirs to Heaven a
demandé 3 ans de travail à Julien BRACHT (producteur) et Markus NIKOLAUS (chanteur).
« Ohio » nous embarque dans une ambiance mélancolique qui évoque un manque, une absence, un
voyage intérieur aux sonorités eighties, des images à la Hooper sur fond de skyline noire, bleue et
blanche. Une silhouette regarde dehors. Le temps semble suspendu.
no brain no headache